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Deuxième et troisième génération XXe SIÈCLE
pharmacienne de Jean-Philippe. Une boutique Dans un Jardin est inaugurée, en franchise, au centre-ville. C’est l’une des premières enseignes de cosmétique naturelle. Contrairement à ce qui s’est passé lors de la transmission du pouvoir de la première à la deuxième génération, le passage des responsabilités entre les deuxième et troisième générations se fait progressivement. La grande longévité des associés comme Jean de Toledo, resté en pleine forme jusqu’à son décès, à plus de 100 ans, ou de son cousin Pierre, décédé à 95 ans, permet aux successeurs potentiels de travailler avec eux. Et puis, pour la première fois, les associés n’ont pas tous des enfants pour leur succéder. Ainsi Maurice de Toledo, fils d’Albert, n’a pas de descendants directs; il transmettra ses parts de la société à sa nièce, Rose-Marie Jérusalmi-Fournier qui travaillera dans l’entreprise pendant quinze ans. Avec Anne, Liliane et Marion de Toledo, elle est l’une des quatre femmes de la troisième génération qui prendront une part active dans l’évolution de l’entreprise. Cette troisième génération a le privilège de se former dans de bonnes universités, en Suisse et aux Etats-Unis, et de voyager, rapportant avec elle des idées différentes qui contribueront à faire progresser l’entreprise familiale.
Magazine et affiche Visilab, début des années 90.
C’est en 1986 que les deux petits cousins, Jean-Philippe de Toledo et Daniel Mori, entrent dans l’entreprise. L’un, pharmacien de formation, possède un esprit inventif toujours à l’affût des nouveautés, l’autre, licencié en sciences économiques, se révèlera un excellent gestionnaire. Tous deux sont fidèles, dans leurs compétences respectives, à celles dont ont fait preuve leurs pères et grands-pères. Les deux cousins mènent, durant leurs études aux Etats-Unis en vue d’obtenir un master en «business administration», une réflexion stratégique sur le développement de l’entreprise familiale. A leur retour en Suisse, ils en présentent les conclusions, dans un silence glacial, à un Conseil d’administration médusé. Jean-Philippe a centré son analyse et ses propositions sur l’aspect organisationnel et Daniel sur l’approche marketing. Malgré cet accueil circonspect, les cousins et cousines de la troisième génération assistent aux séances du Conseil avant de devenir eux-mêmes administrateurs. En 1987, Jean-Philippe, le pharmacien, est nommé directeur général de la Pharmacie Principale à 33 ans, tandis que son cousin Daniel, qui a 32 ans, est nommé directeur adjoint, en charge du marketing. Ils lancent ensemble le concept Visilab à Genève ouvrant ainsi la porte à une réussite nationale.
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