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SOMBRE PARENTHÈSE Des frontières fermées
DES FRONTIÈRES FERMÉES
Contrairement à ce qui s’était passé en 1914, où la guerre avait surpris presque tout le monde, l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale n’étonna personne tant les relations internationales s’étaient détériorées depuis l’avènement du IIIe Reich en 1933. La réoccupation de la Ruhr, l’Anschluss de l’Autriche en 1938, ainsi que l’annexion des Sudètes et l’établissement d’un protectorat sur la BohêmeMoravie, avaient clairement démontré les ambitions hitlériennes. Dans le même temps, la conquête de l’Ethiopie par l’Italie, alors que les deux pays étaient membres de la SDN, prouvait que les efforts de cette dernière en faveur de la paix avaient échoué. L’un des premiers signes avant-coureurs avait été l’invasion de la Chine par le Japon et la création en Mandchourie du Mandchoukouo en 1932. L’effondrement de la France en mai-juin 1940, puis la création d’une zone occupée (par les Allemands) et d’une zone libre jusqu’en 1942, avant d’être à son tour assujettie, amena l’armée allemande aux frontières de Genève. Désormais, la ville se trouvait isolée de son arrière-pays, quoique les rapports ne fussent jamais complètement interrompus. L’ensemble des citoyens suisses est mobilisé pour défendre la patrie. Comme leurs compatriotes, les cousins de Toledo et Mori de la deuxième génération ont tous fait des centaines de jours de service. Pierre de Toledo sera même capitaine dans l’armée suisse.
Mobilisation: Pierre de Toledo, premier lieutenant avec sa compagnie DCA (défense contre avions).
Mobilisation: Jean de Toledo, caporal sanitaire, à gauche appuyé sur la voiture.
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À GENÈVE