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XXe AU XXIe SIÈCLE La Pharmacie Principale et les pharmaciens genevois
active jusqu’à un âge avancé. La spécificité d’Audilab consiste à « dédramatiser » l’équipement auditif. Celui-ci est perçu par le public comme peu séduisant, avec une stigmatisation de la personne âgée et malentendante, d’ailleurs renforcée par le fait que les audioprothésistes fournissant ces prestations se trouvent souvent en étage, dans des quartiers périphériques avec des emplacement peu visibles. Les magasins Audilab sont accueillants, lumineux, design, high-tech et situés dans des centres commerciaux à grande fréquentation. Ils proposent également une démarche novatrice, la consultation conjointe entre un acousticien et une psychologue. Cette approche permet d’aborder, en même temps, les aspects médicaux, techniques et psychologiques d’une décision d’équipement auditif. Plus la personne malentendante s’équipe jeune, plus elle peut ralentir la baisse de son acuité acoustique. L’intégration, en amont, des résistances psychologiques est donc essentielle pour la réussite du processus. Implantée surtout en Suisse romande, Audilab poursuit parallèlement un développement français piloté par Gérard Mital, fils de Guita, sœur de Jean de Toledo. Cette société qui collabore beaucoup avec des sommités médicales pour faire évoluer le métier d’acousticien sera vendue, en 2011, après la cession de sa filiale française. Un changement important de la législation dans le domaine de l’audition portant sur une diminution du remboursement des équipements auditifs emportera la décision des actionnaires de renoncer à cette activité pour concentrer efforts et ressources sur Visilab et la Pharmacie Principale.
Audilab qui se développera en Suisse romande de 1999 à 2011, s’implante dans les centres commerciaux comme celui de Crissier dans le canton de Vaud.
LA PHARMACIE PRINCIPALE ET LES PHARMACIENS GENEVOIS
Pendant que les nouvelles enseignes suivent leurs destinées et que Visilab s’implante sur tout le territoire national, les officines de la Pharmacie Principale continuent leur progression genevoise, notamment en ouvrant de nouvelles succursales à La Praille et à Chavannes-Centre. Sous la direction d’Anne Audard-de Toledo et en suivant la tradition prévalant depuis deux générations, l’approche est centrée sur le client et ses besoins. La politique des bas prix d’autrefois n’est plus l’atout commercial que la Pharmacie Principale met en avant. Ce qui ne l’empêche pas de développer sa propre ligne de médicaments génériques, les Formules P, proposant une sélection de médicaments conseils avec une réduction du prix d’environ 40% sur l’original.
Formules P, ligne de médicaments génériques lancée par la Pharmacie Principale dans ses succursales, 1999.
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