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Vaches grasses et vaches maigres XXe AU XXIe SIÈCLE
Conseil Fédéral: Ruth Dreifuss en 1993 et Micheline Calmy-Rey en 2002. L’un des grands problèmes du canton reste celui de l’aménagement de son territoire, qui soulève de nombreuses polémiques. D’aucuns souhaitent construire la ville en ville, mais Genève est déjà la cité la plus dense de Suisse, d’autres veulent un plan d’agglomération englobant le Genevois et le Pays de Gex français. L’espace disponible devenant de plus en plus rare, les prix de l’immobilier montent à nouveau en flèche.
BOULEVERSEMENTS CHEZ LES PHARMACIENS
L’introduction en 1996 de la LAMal, loi fédérale sur l’assurance maladie obligatoire, votée par le peuple suisse fin 1994, va engendrer des bouleversements importants dans la pratique du métier de pharmacien dont le cadre légal n’avait pas changé depuis 1920. Si la raison d’être du pharmacien a toujours été de délivrer des médicaments, son métier a changé avec le temps. La production artisanale, les ordonnances ou «préparations magistrales», les remèdes sur mesure autrefois réalisés par le pharmacien, ont progressivement été remplacés par la fabrication industrielle de produits standardisés, reléguant peu à peu le pharmacien à un rôle de distributeur ultraqualifié de médicaments. Un accord cartellaire, conclu en 1920 sous le nom de Réglementation, prévoyait l’indexation des prix et fixait les marges des différents intervenants de la santé. Le pharmacien répercutait les augmentations de prix de l’industrie pharmaceutique chaque année en mars et en septembre et il pouvait ainsi voir son chiffre d’affaires et son bénéfice augmenter régulièrement. Ce n’est qu’en 2000 que la COMCO (commission de la concurrence) dénonce la politique d’entente sur les prix pratiquée par le cartel pharmaceutique et demande sa dissolution. Les négociations habiles menées par l’industrie pharmaceutique lui permettront de conserver un pouvoir très important, notamment pour ce qui est de la production et de l’exploitation commerciale des médicaments. L’Etat est désormais seul habilité à décider quels produits seront considérés comme médicament et lesquels seront remboursés par les assurances. Quant au prix, il est fixé en prenant en considération les tarifs pratiqués dans un échantillon de pays parmi lesquels on trouve l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. Un nouveau modèle de fixation du prix négocié par la Société Suisse de Pharmacie fait son apparition en 2001: la RBP ou Rémunération Basée sur les Prestations. Elle est censée donner un caractère plus éthique et moins commercial à la vente du médicament. La rémunération du pharmacien n’est en principe plus fonction de la
À GENÈVE
Comment sortir Genève de la crise du logement? La question reste ouverte.
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