references
Médial SA et autres diversifications XXe SIÈCLE
Vues des laboratoires de la Pharmacie Principale à Sécheron où étaient fabriqués les produits pharmaceutiques Médial, années 60.
La progression de Médial SA s’explique aussi par les liens d’amitié entre Marcel Mori et plusieurs médecins suisses ainsi qu’avec le professeur Gabriel Pérès de Lyon qui participe à la mise au point de nombreuses spécialités. Parmi les principaux médicaments créés et distribués par Médial SA, figurent le Mediamer, le Dorsilon, le Dorsiflex, l’Adiparthrol et, dans les années 60, l’Héparégène ou le Locaseptil. Outre la poudre Kafa, l’un des produits les plus vendus est la Cortimycine, association d’un antibiotique et d’hydrocortisone, utilisé comme anti-inflammatoire et désinfectant aussi bien en crème qu’en gouttes pour le nez, les yeux et les oreilles. Le décès de Marcel Mori, survenu brusquement en 1973 alors qu’il n’a que 58 ans, stoppera Médial SA sur sa lancée qui, faute de taille critique, ne pourra concurrencer les grandes entreprises pharmaceutiques bâloises. La société sera vendue en 1975 à Syntex qui déplacera la production à Bâle avant de la revendre à Hoffmann-La Roche qui, plus tard, la revendra à Bayer. Médial France sera cédée en 1964, Hispano Médial le sera en 1977.
INTERVETRA SA
En 1952, la société de fabrication et distribution de produits vétérinaires Intervetra est créée en collaboration avec le vétérinaire Araldo Mastrangelo. L’Ornistéril, contraceptif pour pigeons, est le produit vedette commercialisé jusque dans les années 2000. Anne Audard-de Toledo se souvient des inspections qu’elle faisait, avec le pharmacien cantonal, au Moulin de la Plaine pour vérifier la conformité de la fabrication. Il s’agit de grains de maïs imprégnés d’une hormone contraceptive et colorés dans un jaune éclatant pour être distingués du maïs ordinaire. L’Ornistéril est surtout vendu en gros, aux municipalités suisses et françaises soucieuses de limiter, de manière non-violente, leurs populations de pigeons. Cependant, plusieurs amies des pigeons genevois viennent également acheter leur sac d’Ornistéril à la droguerie pour nourrir leurs protégés.
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