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De Paris à Genève ORIGINES
en publicité au journal Le Matin songe à étudier la dentisterie. Victor pense qu’il ferait mieux de venir étudier à Genève, vu la réputation mondiale de son Ecole dentaire, plutôt qu’à Paris (lettre du 27 novembre 1911). A cette époque, la Pharmacie Tolédo, à Paris, fait réaliser par Jacopozzi, une enseigne de 9 m de long et des panneaux sur glace décorés avec des lettres dorées. Victor, depuis Genève, agit comme le véritable chef de la famille. Non content de faire miroiter un avenir genevois à Albert, il cherche activement des locaux au centre-ville pour une pharmacie d’un modèle novateur et envisage de monter une société anonyme pour fabriquer et vendre la pommade de Tolédo. Enfin, il se préoccupe de marier son frère Henri à Andrinople «parce que les Constantinopolitaines, je n’ai pas grande confiance». Angelina de Toledo est du même avis que son mari. «Il faut une femme de Turquie» pour Henri. Malgré tous ces efforts, Henri épousera, en 1914, une Alsacienne de Mulhouse, Judith Dreyfus, qui fera entrer la tradition ashkénaze dans la famille. Henri sera d’ailleurs président de la Communauté Israélite de Genève, tout comme, plus tard, son fils Pierre; sa petite-fille Anne sera présidente de la Communauté libérale. Albert, quant à lui, épousera, en 1918, une Suissesse, Thérèse Rueff, originaire de la Chaux-de-Fonds.
A gauche, Henri de Toledo et son épouse Judith Dreyfus. A droite, Albert de Toledo et son épouse Thérèse Rueff.
C’est le 1er juillet 1911 que le destin de la famille est scellé en faveur de Genève. Henri de Toledo vend ses parts de la Pharmacie Tolédo à Alfred Modiano. Il est, dès lors, libre et emménage à Genève pour créer, avec son frère Victor, la Pharmacie Principale. Albert les rejoindra quelques mois plus tard en janvier 1912.
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