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Genève vers 1900 PHARMACIE PRINCIPALE
naires. Les étrangers forment près de la moitié de la population locale, mais ils passent souvent inaperçus parce que beaucoup d’entre eux sont Français, venus de Savoie ou de la vallée du Rhône. En ce début de XXe siècle, la ville n’a perdu ses murailles que depuis une cinquantaine d’années. Il a fallu pour cela une révolution politique en 1846. Les radicaux (des républicains de gauche) l’ont emporté. Depuis, ils alternent au pouvoir avec les démocrates (anciens conservateurs protestants). Parmi les grandes figures radicales comme Georges Favon, Henri Fazy, Adrien Lachenal ou Alexandre Gavard, on trouve bon nombre de francs-maçons alors que les démocrates, comme Gustave Ador ou Eugène Richard, appartiennent plutôt au Cercle de la Terrasse qui réunit les membres de la haute bourgeoisie. La démolition des fortifications a doublé la surface des terrains constructibles de la ville. Il faudra plusieurs dizaines d’années pour que ces quartiers neufs soient entièrement bâtis, notamment les Philosophes, les Eaux-Vives ou les Pâquis où les immeubles locatifs remplacent peu à peu les villas, les entrepôts ou les terrains vagues.
Carte postale de Genève au début du XXe siècle avec la vieille ville, les immeubles patriciens du XVIIIe siècle et la place Neuve.
VILLE ANCIENNE ET QUARTIERS NEUFS
Le lac conserve une fonction économique primaire puisque la batellerie transporte encore bien des marchandises et des matériaux de construction. Pourtant, de plus en plus, l’activité de loisir semble l’emporter. Les voiliers de plaisance supplantent les barques de pêcheurs, une plage est esquissée et les grands bateaux à roues et à vapeur assurent un important trafic de passagers en direction de Nyon, Lausanne et Montreux.
À GENÈVE
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