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Une famille entreprenante ORIGINES
1867, l’école d’Andrinople voit le jour. Le programme de ces écoles est à la fois simple et ambitieux. Simple dans la mesure où il s’agit de donner aux élèves des outils utiles à leur future formation professionnelle en mettant l’accent tant sur l’apprentissage d’une langue étrangère, le français, propre à favoriser leurs échanges avec le monde extérieur, que sur l’acquisition de la langue officielle du pays, à savoir le turc. Ambitieux car des cours d’histoire, de géographie, de sciences naturelles et de mathématiques sont prévus. D’une certaine manière, on peut dire que l’Alliance, par son réseau scolaire englobant tous les degrés et s’adressant aussi bien aux filles qu’aux garçons, vise aussi le but de redéfinir le judaïsme en adéquation avec les exigences de la modernité. Les élèves les plus doués sont ensuite recrutés pour être, à leur tour, enseignants, en français, dans d’autres écoles de l’Alliance, de préférence dans un autre pays que leur patrie d’origine. Sans l’existence de l’Alliance Israélite Universelle, les familles fondatrices de la Pharmacie Principale n’auraient sans doute pas reçu le socle de connaissances et d’appuis qui leur ont permis, après avoir quitté Andrinople, de s’établir avec autant d’aisance dans une Europe occidentale bien différente de leur région d’origine, offrant ainsi un superbe exemple d’insertion réussie.
A gauche, Rose de Toledo et Jules Mori. A droite, Elie de Toledo (assis) avec sa sœur et ses fils (de gauche à droite) Albert, Victor (assis) et Marc.
UNE FAMILLE ENTREPRENANTE
Elie de Toledo eut le bonheur d’avoir quatre fils, tous nés à Andrinople, ville de haute culture. Ils adoptent des prénoms français: Marc, Victor, Henri et Albert. Leur tante, Rose de Toledo, épouse Jules Mori et donne naissance à trois fils, Salomon dit Sam, Joseph et Alfred qui rejoindront plus tard leurs cousins de Toledo à Genève.
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