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ORIGINES Le monde au tournant du XXe siècle
Dans cet Empire coexistent, d’une manière plutôt pacifique, des Arabes, des Turcs, des Chrétiens, des Kurdes et des Juifs. Face à cette dernière minorité, l’attitude du gouvernement turc se veut libérale. En 1815, la Turquie a, dans un traité avec l’Autriche, garanti à ses ressortissants juifs des avantages dont les Juifs autrichiens ne jouissent pas eux-mêmes dans l’Empire des Habsbourg. Cette relative tolérance ne se démentira pas sur le papier. Il faut cependant se garder d’imaginer une situation idyllique. En réalité, certaines communautés de l’Empire turc sont pauvres ou déchirées par des luttes intestines. Elles doivent souvent composer avec des abus de pouvoir et des exactions commises par des fonctionnaires ou par d’autres populations indigènes.
UNE COMMUNAUTÉ MENACÉE
L’affaiblissement du pouvoir central, voire le délitement de la puissance turque conduisent les populations sépharades d’origine ibérique à rechercher des protections extérieures. Deux événements modifient peu à peu la situation de ces communautés dans la deuxième moitié du XIXe siècle. D’une part, la création, à Paris, en juillet 1860, de l’Alliance Israélite Universelle destinée à favoriser l’émancipation juive au moyen du développement de l’éducation et de la formation professionnelle et, d’autre part, les Turcs eux-mêmes tentent de renverser le pouvoir autocratique du sultan Abdul Hamid II. «Une révolution autrement profonde se préparait à Salonique où les écoles de l’Alliance avaient permis l’essor de l’élite israélite, renforcée par un certain nombre de membres de la bourgeoisie turque. La propagande des Jeunes Turcs trouva dans cette ville une opinion publique prête à soutenir l’action
Habitants d’Andrinople à la fin du XIXe siècle.
Carte postale d’Andrinople à la fin du XIXe siècle.
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