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santé
Les inouïes du café
Adaptation Patricia Bernheim
vertus
Chaque matin, beaucoup d’entre nous sirotent un café sans penser une seule seconde aux grains à l’origine du breuvage. Pourtant, les grains de café sont des fruits extraordinairement complexes qui contiennent plus de 1000 composants dont seule une poignée a été étudiée par les scientifiques. Il est notamment bourré d’antioxydants, excellents pour la santé, comme l’explique un article paru dans le magazine Life Extension en 2012.
D
es recherches approfondies ont révélé qu’une consommation élevée de café – entre 4 et 12 tasses par jour – contribue à prévenir la plupart des maladies qui tuent le plus, c’est-à-dire les maladies cardio-vasculaires, le cancer, le diabète, les maladies du foie et Alzheimer. Dans le cas du diabète, des études scientifiques ont révélé que la consommation régulière de café (contenant son acide chlorogénique) peut faire diminuer le risque de développer un diabète de type 2 de 67%. Il semble que cela résulte de la diminution de glucose dans le sang, d’une augmentation de la sensibilité à l’insuline et d’une diminution du stockage des matières grasses et des hydrates de carbone. Une méta-étude parue en 2009, qui compile les données de plus de 450 000 personnes, révèle que chaque tasse de café additionnelle, avec ou sans caféine, diminue le risque de développer un diabète de 5 à 10%.
Plusieurs études montrent par ailleurs que le risque de développer un diabète est directement corrélé à la quantité de café bu. Les scientifiques commencent à comprendre comment l’acide chlorogénique, un composant puissant du café à l’état brut ou sous forme d’infusion, peut être directement lié à un effet antidiabétique. L’investigation a montré qu’il interfère de manière substantielle avec la synthèse du glucose et sa libération dans le corps. Il semble qu’il accomplisse cela en inhibant le cheminement du glucose-6-phosphatase, une enzyme régulatrice de glucose, avec comme résultat une diminution du taux de sucre dans le sang. L’acide chlorogénique fait également baisser le pic d’hyperglycémie associé à l’ingestion d’hydrates de carbone, ce qui a pour effet une baisse de l’activité insulinique et une réduction de l’accumulation des tissus adipeux.
Des composants non-identifiés, ainsi que la caféine elle-même, pourraient booster l’effet préventif antidiabétique de l’acide chlorogénique. Des études préliminaires suggèrent que cela pourrait diminuer le stockage d’hydrates de carbone de 35% et améliorer la sensibilité à l’insuline. D’anciennes études avaient révélé que le café inhibait l’absorption du fer. Plus tard, en 2004, les scientifiques ont trouvé un lien direct entre la diminution des réserves en fer et un risque moindre de développer un diabète de type 2, indépendamment d’autres facteurs de risques. Des effets anti-cancérigènes Plusieurs études mettent en évidence le lien entre une forte consommation de café et un risque réduit de développer différents types de cancer. Ainsi, selon une étude parue 2011, les risques de développer un
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ma santé mars – mai 2013