references
dossier cardiocare
« N’attendez
pas pour appeler
le
144 »
Enfin, entre 3 et 5% des patients décèdent, et ceci en grande majorité avant l’arrivée des secours. A Genève, quels sont les délais d’intervention en cas d’infarctus ? Chaque minute compte pour sauver le muscle cardiaque (les anglo-saxons résument avec la formule « Time is muscle »). Lors d’un infarctus sévère, le médecin est sur place 8 à 10 minutes après l’appel au 144 et l’ambulance arrive 1 à 2 minutes plus tard. En moyenne 15 minutes après l’appel, le patient est en salle de cathétérisme où une équipe l’attend et intervient immédiatement. En quelques années, le temps qui s’écoule entre l’appel au 144 et l’intervention médicale (en anglais, call-to-emergency) a été diminué de moitié. Cette chaîne très rapide a clairement permis d’améliorer le pronostic de l’infarctus et contribue à une meilleure récupération pour les patients. Il est difficile de faire mieux sur le plan intra-hospitalier. Comment améliorer ce résultat ? Cela passe par une sensibilisation de la population générale. La dernière campagne de prévention de l’infarctus date d’il y a une quinzaine d’années. Elle avait
Aujourd’hui, la prise en charge hospitalière des patients victimes d’un infarctus permet à 90% d’entre eux de sortir rapidement de l’hôpital. Pour améliorer ce résultat, une meilleure sensibilisation de la population est nécessaire. Le point avec le Professeur François Mach, patron de la cardiologie aux HUG.
Propos recueillis par Patricia Bernheim
Quelle est la situation actuelle ? Chaque année, entre 900 et 1000 personnes victimes d’un infarctus sont admises aux HUG. Le 90% d’entre elles sort entre 4 et 6 jours plus tard, après une coronographie et la pose d’un stent. Entre 4 et 6% des patients sont sujets à des complications, notamment si une chirurgie appelée pontage est nécessaire, ce qui prolonge leur séjour hospitalier.
18
ma santé mars – mai 2013