references
dysfonctionnement sexuel plus ou moins sévère durant sa vie – baisse de désir, rapports douloureux, diminution de l’excitation, absence d’orgasmes... –, parfois au détriment de sa santé physique, psychologique et de la survie même du couple. Comment savoir quand consulter ? Quand le trouble perdure plusieurs semaines et que cela provoque de la souffrance. Les troubles sexuels se soignent, il existe des thérapies. Ce n’est pas une fatalité. Il ne faut pas hésiter à parler, ne pas culpabiliser en s’attribuant une « faute », ni accepter d’être désignée comme coupable. Qui consulter ? Les origines d’un trouble étant souvent multifactorielles, on peut commencer par son généraliste ou son gynécologue, de manière à exclure les causes physiques. Comme les troubles du désir sont difficiles à distinguer pour un non-professionnel, celui-ci recommandera la consultation d’un spécialiste si nécessaire. Le livre donne aussi un certain nombre d’adresses utiles.
* « Ma sexualité » (femme), coll. J’ai envie de comprendre, par Ellen Weigand, journaliste spécialisée dans le domaine de la santé, avec la collaboration du Dr Francesco Bianchi-Demicheli, responsable de la Consultation de gynécologie psychosomatique et de médecine sexuelle aux HUG.
Le saviez-vous ?*
• En Suisse, environ 70% des personnes (hommes et femmes) qui suivent une thérapie sexuelle réussissent à améliorer leur vie sexuelle. Mais, selon un sondage fait en 2009, seuls 16,6% des femmes et des hommes interrogés consulteraient leur médecin généraliste en cas de problème sexuel et 50,6% ne consulterait pas du tout. • Le trouble du désir est le plus fréquent et vient en tête des causes de consultation médicale. Entre 10 et 50% des femmes adultes vont rencontrer des difficultés dues à ce trouble dans leur vie adulte. • Une femme sur 4 souffre de troubles de l’orgasme, avec une prévalence accrue à partir de 40 ans. En revanche, dès la quarantaine, elles jouissent d’une sexualité épanouie et vivent davantage et de meilleurs orgasmes qu’entre 18 et 29 ans. • La sexualité des personnes âgées reste un immense tabou. Selon une étude britannique de 2007, seuls 7% des femmes et 32% des hommes ont rapporté avoir été questionné à ce sujet par leur médecin alors que 32% des femmes et 86% des hommes âgés en moyenne de 81 ans aimeraient pouvoir en parler.
*Sources : J’ai envie de comprendre ma sexualité
ma santé décembre 2013 – février 2014
31