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cardiocare
Hypertension
sournoise
L’hypertension artérielle touche, selon la Fondation suisse de cardiologie, un Suisse sur quatre. Une pression artérielle trop élevée a des conséquences graves appelées : attaque cérébrale, infarctus du myocarde, angine de poitrine, insuffisance cardiaque ou encore troubles de la fonction rénale. Connaître sa pression est donc une mesure de prévention majeure, d’autant plus si l’on suit un traitement contre l’hypertension.
Une maladie
pas rare que son effet cesse pendant la nuit. Or c’est à la fin de la nuit, plus précisément à partir de 6 heures du matin, que le risque d’infarctus est le plus grand. Cette étude a par ailleurs montré une diminution très importante du risque si le médicament était pris au coucher plutôt qu’au lever. Une mesure très simple En d’autres termes, pour savoir si le médicament prescrit agit bien comme attendu, il suffit de mesurer votre pression artérielle à l’aide d’un tensiomètre. Le panel présenté dans les pages qui suivent vous permettra de faire votre choix. Comme ce qui doit être mis en évidence est, d’une part, la baisse de pression résultant de la prise du médicament et, d’autre part, le maintien de l’effet hypotenseur sur 24 heures, nous vous recommandons d’effectuer une mesure juste avant la prise du médicament, puis toutes les 3 heures. Notez soigneusement vos valeurs. Refaites une série de mesures si vous changez de médicament contre la pression ou de médicament lié à un autre traitement. Les valeurs de référence sont les suivantes : Pression normale : 120/80 mmHg Pré hypertension : 120 à 139/80 à 89 mmHg Hypertension dès : 140/90 mmHg
C
omme beaucoup de maladies chroniques graves, l’hypertension se développe dans notre corps petit à petit, parfois pendant des années sans que l’on s’en rende compte car on ne « sent » rien. Quand on « sent » quelque chose c’est que l’on est déjà aux urgences ! Suivre l’évolution de sa pression artérielle en la mesurant au moins une fois par année est le minimum que toute personne concernée par sa santé devrait faire, afin de pouvoir agir bien avant que le médecin ne pose le diagnostic. Mesurer sa pression artérielle est encore plus important pour celles et ceux qui ont une prescription contre l’hypertension. Car même si ils suivent leur traitement scrupuleusement, de nombreux éléments « normaux » tels que le niveau de stress, la nutrition ou l’activité physique peuvent perturber l’effet du médicament au cours du temps. La protection cardiovasculaire attendue n’est dès lors plus assurée. Mon traitement me convient-il ? D’une part, l’industrie pharmaceutique produit
des médicaments standardisés, ce qui veut dire que pour une marque donnée, tous les patients prennent le même produit. Seul le dosage change. De l’autre, chaque personne a un métabolisme personnel, susceptible de varier notamment en fonction des facteurs décrits plus haut. Par conséquent, partir du principe que notre médicament va ramener notre pression artérielle à la normale, et que son effet va durer 24 heures, peut très bien être une erreur. De plus, la prise de médicaments s’accompagne toujours d’un risque pour l’utilisateur. Si faible soit-il, ce risque n’est évidemment pas acceptable si l’effet attendu n’est pas au rendez-vous ! Il est donc préférable et recommandé de faire certains contrôles simples pour en avoir « le cœur net », et d’en parler avec votre médecin traitant si vous découvrez que votre médicament ne règle pas bien votre pression artérielle, ou que son effet ne dure pas jusqu’à la prise suivante. Une étude réalisée en 2011 a en effet mis en évidence que lorsque le médicament est pris une fois par jour le matin, il n’est
Pour bien gérer son risque Une pression artérielle supérieure à 120/80 mmHg a été associée à une augmentation du risque d’événement cardiovasculaire de 81%.
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ma santé décembre 2013 – février 2014