references
hommage
surtout vers la fabrication de parfums et d’eaux de toilette, telle que le fameux Lord John à la lavande, que Jean va se tourner, notamment grâce à un très bon odorat et à la relation privilégiée qu’il avait avec plusieurs membres de la famille Guerlain. Ces derniers venaient faire eux-mêmes, plusieurs fois par année à Sécheron, les mélanges des formules secrètes qui composaient leurs prestigieux parfums vendus à la Pharmacie Principale. Suite au décès de son père Victor, en avril 1945, Jean lui succède comme administrateur de la Pharmacie Principale. En 1949, il sera élu président du Conseil d’administration, une fonction qu’il va conserver pendant plus d’un demi-siècle. Premier représentant de la deuxième génération à entrer au Conseil, il sera rejoint par ses cousins en 1952. Cette deuxième génération a pu faire des études plus solides que la première. Trois des quatre dirigeants sont pharmaciens : Jean, qui avait d’abord envisagé (et débuté) une thèse en bactériologie, et Pierre de Toledo possèdent le diplôme de l’École de pharmacie, Marcel Mori est docteur en pharmacie. Le quatrième, Maurice, est licencié HEC. Les années d’expansion Avec la deuxième génération aux commandes, l’entreprise familiale entame un nouveau chapitre de son histoire l’année même de son qua-
rantième anniversaire. Elle inaugure de nouveaux locaux, organisés en douze comptoirs, et poursuit son expansion. Dès 1957, elle reconstruit l’immeuble « de Toledo SA » de la rue du Marché. En 1967, elle achète Cinébref, l’un des plus anciens cinémas de Genève, et y ouvre l’année suivante le drugstore PP, un magasin totalement innovant. Outre les produits pharmaceutiques et la parfumerie, on y trouve des produits pour bébés, des disques, des installations stéréo, de l’habillement et même des cigarettes ! L’année 1968 demeure aussi celle d’une démultiplication spatiale. Une première succursale est ouverte à l’Aéroport international de Cointrin. Trois ans plus tard, une deuxième est inaugurée au Centre commercial de Balexert. En 1980 et en 1981, deux autres officines voient le jour, l’une dans le complexe du Grand-Casino, la seconde dans le Centre commercial Eaux-Vives 2000. En 1988, les dirigeants de la 3ème génération créent un concept de magasin exclusivement consacré à l’optique qui va bientôt prendre une place très importante dans l’entreprise, Visilab. Contrairement à ce qui s’est passé dans les années 50, la longévité exceptionnelle de certains des associés de la deuxième génération amène les futurs successeurs à travailler avec leurs pères et oncles. Cette troisième génération a eu le privilège de pouvoir se former dans les meilleures universités, ici ou aux Etats-Unis. Elle apporte avec elle des idées neuves et des visions parfois originales, poursuivant ainsi le mouvement insufflé par ses prédécesseurs.